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PARACELSE

me que si Dieu rend quelqu’un malade et sans que sa force ni son enjouement en reçoivent aucune atteinte, il en fait un estropié des mains et des pieds ; c’est ainsi que la foi de ces hommes déréglés (, petulanti, improbi), peut estropier () également.

Mais, pour parvenir à la fin de ceci, tenez pour certain que ces signes des saints ont été usités de tout temps, même avant la naissance du Christ ; c’est pourquoi ils ne peuvent pas être honorés chrétiennement[1]. Car ils sont trop vieux, et comme des grands-pères ; tandis que la foi chrétienne n’a pas de grand-père[2]. Mais les hommes auxquels Dieu a permis ces choses, dans la foi, peuvent devenir puissants, par la force de cette foi, s’ils veulent l’employer au mal, une huppe sur un pieu, et ensuite ils sont leurs propres juges. C’est pourquoi il leur a donné la huppe dans la foi ; et Dieu s’éloigne de ceci.

C’est pour ceci qu’ils ne se plaignent pas de cette adoration, oubliant que Dieu n’a recommandé ainsi son Pasteur Pierre à personne. C’est ainsi que, suivant l’usage des anciens Égyptiens et celui des paiens, d’Apollon a été fait saint Jacques ; et l’un est semblable à l’autre ; car Apollon et ses semblables ont été introduits ici par la puissance de la foi ; mais ce même enfant n’eût pas dû être appelé Apollon, ni

  1. Sie nicht christenlich geacht mügen werden. Palthenius traduit : a christianis dimanasse judicari non possunt. Forberger : christiana non existimari debent.
  2. Forberger n’a pas osé traduire littéralement, et a dit : sunt enim antiquiora temporibus christi : christiani verô christianismum reliquerunt. La suite est supprimée jusqu’à : c’est ainsi que, suivant l’usage.