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PARACELSE

Gall, m’est présent, que je n’aie produit une Théorie générale de l’une et de l’autre médecine, d’après mon expérience. Et bien que, vraiment, j’en aie commencé une semblable à Bâle, il y a longtemps, et non sans beaucoup d’attention, espérant qu’elle serait d’une certaine utilité, bien que violents et impétueux soient les vents (lorsque paraît la vérité), pour renverser celui qui l’enseigne ; et cependant, chaque jour, de plus en plus, j’espère, puisque ceux qui aiment l’âme, chérissent également le corps, et que ceux qui épargnent l’âme en usent de même à l’égard du corps ; et en cela je crois avoir été d’une utilité assez grande. Mais le résultat[1] a été tout à fait le contraire, et le vent s’est élevé très violent contre moi. C’est pourquoi je veux que tu prêtes attention, Lecteur[2], de ne faire aucun jugement promptement, à la suite du premier, du second ou du troisième chapitre ; mais poursuis plutôt ta lecture jusqu’à la fin, et compare, avec ta propre expérience, ce que j’expose ici en si peu de pages. Ne te laisse pas séduire par ceux que j’’attaque ici. Examine et pèse chaque chose, dans une juste balance, sans te laisser influencer par l’amitié ou la faveur. Car plusieurs livres (avec l’aide de la grâce divine), paraîtront, qui seront édifiés sur cette base, et qui te donneront beaucoup de plaisir. Sache et apprends ceci. Donné à Saint-Gall, le 15e jour de Mars de l’année (du Salut)

  1. Les versions latines ajoutent : de mes paroles.
  2. La version de Palthenius ajoute : candide.