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PARACELSE

Des maladies qui donnent des
plaies béantes[1], et qui sont appelées :
Pénitence de Saint Küris
(Saint Quirin), et Vengeance de
Saint Jean.

La nature donne également une rupture (, diruptio)[2] de la chair et de la peau, par le corrosif ou par le sel puissant (, per salem fortem) ainsi qu’il a été disposé dans l’homme. Or, parce que ces sels () sont très nombreux () , ils percent[3] également de diverses manières ; et, suivant que ce sel est de telle sorte ou de telle nature, il produit telle douleur ou maladie ; le peuple a également pensé que ceci était une plaie analogue, avant que le vrai fondement de la méde-

  1. So offen Schaeden geben. Palthenius traduit : cum vulneribus et ulceribus. Les Bollandistes attestent l’existence de onze saints portant le nom de Quirinus. L’un d’eux fut évêque et martyr en Pannonie vers le ive siècle. Nous pensons plutôt que ce fut saint Cyrinus ou Quirin, martyr à Rome en l’an 269. Son corps fut transporté, au moyen-âge, à l’abbaye de Tegernsee en Bavière ; il fit, de son vivant, de nombreux miracles et guérit beaucoup de malades. Il n’est pas très aisé de déterminer ce qu’étaient la pénitence de saint Quirin et la vengeance de saint Jean. Il s’agirait peut-être des écrouelles ou de la scrofulose. Dans certains pays, les abcès de la gorge étaient appelés : mal Saint-Quirin.
  2. Forberger traduit : exulcération.
  3. Entböhret. Palthenius a traduit : ils excitent le tumulte du corps.