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LIBER PARAMIRUM

cine fût découvert. Ainsi, cette superstition a subsisté jusque chez les chrétiens[1] ; et, parce que saint Quirin a été supposé, par le peuple, plus saint que les autres, celui-ci a appelé toutes ses maladies : punitions de ce saint, comme si, autrement, aucun autre artisan de ces maladies n’existait. Mais, comme les cuisses rhumatisantes[2] sont reconnues généralement, par ces prêtres de pénitence (), pour être la pénitence de saint Quirin et autres semblables, c’est la cause pour laquelle il a été établi un remède, et pour laquelle, également, une image () est sculptée par la foi, laquelle a guéri la cuisse, selon la foi que contient cette image. Et c’est ainsi que saint Jean, auquel un fantôme () a été également élevé, puisqu’il est devenu un patron très invoqué de cette église, et il en est advenu de même, non-seulement à lui, mais à beaucoup d’autres saints, par l’erreur du peuple stupide qui les a fait les auteurs principaux de tous ces maux. Mais comme toutes ces choses sont ainsi, je ne veux pas contester, étant donné l’adoration et le sacerdoce sur lequel elle a été basée[3], que le Diable n’ait proposé beaucoup d’illusions[4] et n’ait pas beaucoup de signes à pro-

  1. Palthenius : ad natum usque Christum.
  2. Die Flüssigen Schenkel. Palthenius traduit : ulcerosa crura.
  3. Dieweil das anbetten und Priesterthumb darauff gegründet hatt. Palthenius a amplifié cette phrase d’une façon incroyable : omnem adorationis cultum, ac ipsum sacerdotiun super has vanitates fundatum fuisse, hæc mentis sententia perstat.
  4. Nebenbösslein. C’est la seule fois que ce mot ait été employé en allemand ; voir note, pages 280 et 288.