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LIBER PARAMIRUM

Ensuite il importe de savoir, tout d’abord, comment nous absorbons (assumamus, ) le tartre dans les légumes, comme l’orge (hordeum, ), les pois (pisa, ), etc. Car toutes ces choses possèdent le tartre en elles. Car il est certain que leur mucilage le donne[1], ainsi que leur substance épaisse d’eux-mêmes ; et le tout vient de la seule matière ultime, c’est-à-dire de ce qui est doux (dulce, ). C’est pourquoi toutes les choses cuites ou qui sont cuites selon la nature mucilagineuse[2]) se présentent (exhibentur, ) efficaces pour le calcul[3]. Que si vraiment, celle-ci[4] est enlevée par la coction, alors elle est brisée (frangitur, ) en ceci, parce que cette matière se retire dans les autres excréments, tandis qu’elle a coutume, autrement, d’adhérer et de s’agglutiner. Ainsi le Bitume[5], le mucilage visqueux, le gluten des

  1. Palthenius a traduit : Un tartre est formé de leur mucilage ou limon, qu’ils rendent, et de La subetance épaisse d’eux-mêmes, qui est engendrée de la seule matière ultime, Forberger a déformé ce passage encore davantage : quæ omnia tartarum in se continent, quod perspici potest ex lentore (?) quem ex se reddunt et substantiæ siccitate.
  2. Palthenius traduit : tous les aliments qui sont cuits avec le mucilage.
  3. L’édition de 1566 dit : zu dem Stein, que Forberger traduit : ad calculum. Palthenius dit : adversus calculum.
  4. Palthenius au lieu de : celle-ci, dit : la viscosité, visciditas.
  5. Bitumen. Suivant Gérard Dorn, c’est le soufre de la terre ; suivant Toxites, c’est un suc gras dont il distingue plusieurs espèces, le Petroleum, Dehr, doué d’une odeur de Camphre ; puis une sorte de charbon fossile ; puis l’écume de la Mer Morte