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PARACELSE

homme et point en un autre, savoir selon qu’ils ont, en ces lieux, cette force de la digestion avec douceur de la séparation[1]. Ensuite sachez, au sujet de ce genre de maladie[2], qu’il existe deux tartres, qui sont dénommés selon la nature et la condition du pays même. D’où il advient souvent qu’une médecine dans tel pays, une autre, dans tel autre pays, est bonne[3] pour telle sorte de tartre et, pour une autre, pas du tout. La cause de ceci est la multiple propriété des vins et des eaux que ces diverses régions produisent et engendrent.

Remarquez ensuite comment le tartre () est engendré dans le vin, et, dans l’eau, une pierre visqueuse (lapis viscosus, ), qui, quelquefois, s’isolent d’eux-mêmes et adhèrent aux vases, quelquefois n’y adhèrent pas ; mais, cependant, de quelque manière qu’ils soient séparés, le vrai tartre reste toujours en eux et n’est pas tiré (elicitur, ). Dans les choses qui se mangent (in esilibus, ) ceci vraiment n’existe pas ; mais seulement dans les choses qui se boivent, lesquelles ont, ensemble, trop d’excréments, et sont trop faibles pour les retenir. D’où : il advient qu’elles sont séparées de ceux-ci. Or, un certain

  1. Dise stercke der digestion mit Sampt der Separation haben. Cette phrase n’est pas claire. Palthenius a interprété : prout in illis locis digestionem cum separatione fortiorem imbecillioremve habent.
  2. L’édition de 1566 porte : von dem tranck, que Forberger a traduit : de potu. L’édition Huser dit : Krancken, que Paltheaius traduit : de œgro. Le premier texte nous paraît préférable.
  3. Gut ist. Palthenius a rendu cette expression par le mot : conducat ; Forberger par : prodest.