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LIBER PARAMIRUM

genre réside dans le vin, et un autre dans l’eau. Et leurs ultimes matières sont également distinctes l’une de l’autre. Si un calcul est engendré ici, là un sable[1], tout ceci provient de la condition et de la nature de cette région, de telle sorte que s’y trouvent ensemble le calcul et le sable. Alors, le calcul est rejeté bien souvent dans l’excrément, et non le sable ; ou, par contre, le sable est expulsé et non le calcul. De même, ceci a lieu dans cette région-ci, et, dans celle-là, point. Car innombrables[2] sont les hommes, dans lesquels le calcul, c’est-à-dire le tartre, est engendré ; dans lesquels se trouvent toutes les natures particulières et diverses ou générations, comme on le dira aux chapitres spéciaux.

Sachez donc que nous buvons le tartre dans le vin et dans l’eau, avec le suc des arbres. Il est impossible de trouver aucun homme (à moins que, par une digestion extrêmement faible[3], il n’expulse et ne divise pas), qui ne soit pas affecté ni chargé de tartre, en quelque lieu du corps que ce soit. Ce qui mérite d’être considéré très attentivement.

Il en doit être conclu de même, touchant la nature de la coagulation, de l’induration, de la forme, de la configuration, de l’espèce, etc. Savoir : qu’elles sont toutes engendrées suivant ce qu’est la condition de tel lieu, de telle nourriture ou boisson. Car c’est ainsi qu’il advient qu’un Suisse est atteint par le

  1. Le texte allemand ajoute : ou un caillou, Kiss.
  2. La version de Palthenius ajoute : et très différents, diversissimi.
  3. Et, par conséquent, rapide.