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LIBER PARAMIRUM

parties constituant la bouche, comme la gorge, la langue, la luette, les gencives, sont trop humides et trop glissantes (glabriores, ) pour qu’il puisse adhérer à elles. Ainsi, il est retenu dans les dents, d’où le tartre s’y développe ), non pas par la boisson seule, mais par la nourriture, selon sa nature et condition. Et, s’il se trouvait, dans la bouche, quelque concavité et capacité permanente, alors ce tartre serait produit, non pas en un seul, mais en plusieurs genres, autant qu’il en serait trouvé. Lesquelles formes et coagulations ne peuvent pas du tout être formées, à cause de la surface glissante des parois.

C’est pourquoi, il ne s’accomplit, dans la bouche, que la première séparation de l’excrément naturel adhérant aux dents. D’où viennent ensuite les putréfactions des gencives[1], les irritations (exesiones, )[2] des dents, les douleurs et rages (cruciatus, ) (de dents) et autres semblables, qui sont de la nature de l’âcreté (acrimonia, ) qui est jointe à tout tartre. C’est pourquoi tu dois comparer l’irritation (Paroxysmum) des dents provenant du tartre, avec l’irritation du calcul qui se forme dans les vases, comme nous en parlerons dans le chapitre particulier.

Ce qui provient donc de la bouche est conduit ensuite à l’entrée de l’estomac (in stomachi os,

  1. Bilder. L’édition de 1566 dit : beller. Ce mot existe dans le patois suisse sous les formes : biller, bildner, bilgern, pour désigner Zahnfleisch ; il vient du haut allemand : bilarn, pilarn, pilâri, pilâre, etc.
  2. Forberger traduit : excavations.