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PARACELSE

)[1]. Or, il faut savoir ici que ceci ne tompe pas immédiatement et sur-le-champ dans le fond du ventricule. Mais, à l’entrée du ventricule (in ore stomachi, ), se trouve une autre digestion qu’il faut entendre comme analogue à celle qui a lieu dans la bouche. D’où il advient que, dans cet endroit, il adhère autant de tartre que dans les dents. Car la matière de laquelle est formé le ventricule a reçu une nature[2] telle, qu’elle reçoit[3] le tartre, et qu’elle supporte son adhérence. Ceci fait, des maladies spéciales naissent, comme la chaleur de la gorge (ardor gulæ, Sodtbrunnen), la sécheresse du diaphragme (angustia diaphragmatis, ), et autres compressions et douleurs. Et, de plus, il donne aussi le paroxysme semblable au paroxysme du calcul. Il faut connaître ici également qu’il advient très souvent que, dans ce qui s’élève de la nourriture dans le ventricule, par le moyen de la fumée ou vapeur de celle-ci, un tartre semblable est aussi engendré. De même que, lorsque l’on distille le vin, il se produit un tartre si subtil qu’il monte en même temps. Car ceci n’est pas la voie de séparer l’ultime matière de l’excrément. C’est pourquoi celui-ci s’envole en même temps. Cependant, si une autre et véritable industrie est employée, alors le tartre est séparé dans le vin ardent (), non autrement que dans le vin, lequel on appelle ensuite : esprit de vin (spiritum vini), qui est le tartre du vin, c’est-à-dire c’est le tartre du vin qui est

  1. C’est-à-dire dans l’œsophage.
  2. La version de Palthenius ajoute : et une aptitude.
  3. Annemmen. Palthenius traduit : concipiat.