Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome II, 1914.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
PARACELSE

répand pas rapidement et avec célérité, et si la chaleur de la digestion est trop sèche et trop rapide[1], alors le tartre reste ici. Et, bien que cette matière soit retenue, cependant elle se comporte comme si elle avait été desséchée par le soleil. C’est pourquoi, cependant, ce n’est pas du tartre qui s’y trouve, mais l’Esprit du Sel. Celui-ci concourt (concurrit, ) et il coagule[2] en un tartre, selon cette forme d’après laquelle la matière première est constituée[3]. Donc, au sujet de ces veines ou méats, il faut savoir qu’étant ainsi obstrués, ils engendrent certaines maladies du foie. Car voyez comment les maladies travaillent (operentur, ) dans la vessie, et comment elles rongent (), creusent (excavent, (), et conduisent à de nombreuses douleurs et maladies[4]. Vous devez croire que ceci est encore plus vrai pour le foie. Car le foie est l’origine de beaucoup de maladies, comme étant un membre tout à fait noble[5], qui aide et sert à plusieurs autres

  1. La version de Palthenius a quelque peu déformé ce passage : si l’urine demeure longtemps ici et ne se répand pas rapidement et avec célérité, mais est touchée et séchée par la chaleur d’une digestion rapide, alors le tartre reste dans le foie.
  2. Palthenius ajoute : la matière.
  3. Genaturt. Forberger traduit : inclinata.
  4. Forberger abrège et déforme singulièrement ; au lieu de : car voyez, etc., il dit : sicut in aliis locis erosiones, ulcera, dolores et alia symptomata facit tartarus.
  5. Ein edels glied. Par suite d’une faute d’impression, la version de Palthenius de 1603 porte : pars mobilis au lieu de nobilis. Bitiskius, dans l’édition de Genève de 1658, a reproduit l’erreur ; quoi qu’il se soit vanté d’avoir rétabli les passages corrompus par les traducteurs précédents, peu versés dans la langue allemande (!)