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PARACELSE

partie volatile, ce que ne peuvent pas les autres artisans, c’est-à-dire le ventricule, le foie, etc., qui ne le peuvent point. Ainsi, chaque chose, dans le lieu propre auquel elle appartient, se trouve dans sa propriété et son exaltation[1], comme ceci est évident par cet exemple vulgaire. Un homme et une femme sont liés par un mariage. Or, si tous les deux, ainsi joints, s’avancent en demeurant parfaitement unis, nul adultère n’est commis. La raison en est que l’anatomie et la concordance sont réunies en une seule chose, et ne sont pas brisées. Tandis que s’ils ne marchent pas ensemble (congrediuntur, ), il n’y a pas là un solide amour, mais un amour vacillant comme le roseau sur les eaux. Car l’homme qui folâtre ailleurs (procatur, ) n’a pas son épouse légitime selon l’ordre de l’Anatomie. De même la femme qui folâtre n’a pas son époux légitime. Car, à tout homme, sa volupté (libido, ) a été, par Dieu, constituée (congenita, ), qui lui interdit de commettre l’adultère. Et ainsi le commandement est donné également à ceux qui n’ont pas été unis par mariage, de telle sorte qu’ils gardent ce commandement comme s’ils étaient joints. C’est pourquoi il y a deux mariages ; l’un, de ceux que Dieu a conjoints comme il est dit ci-dessus ; l’autre, de ceux que les hommes joignent eux-mêmes. Les premiers se gardent mutuellement ()[2] sans commandement. Les seconds point du tout ; mais ils sont (liés) par le commandement. Il en est ainsi

  1. Forberger dit : avec ses propriétés et son exaltation.
  2. La version de Palthenius dit : gardent la foi, fidem servant.