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LIBER PARAMIRUM

autres membres principaux. D’où il convient de traiter particulièrement de ces veines. Les veines qui sont dans les poumons sont le ventricule des poumons. Dans ces veines, le poumon purifie le pur de l’impur, et il rejette ce qu’il ne trouve pas lui convenir. Le ventricule ne connaît pas cette séparation, et, cependant, le poumon la connaît. C’est de là qu’il advient qu’un excrément particulier est trouvé dans les poumons, c’est-à-dire inséré dans ses conduits (cannæ), qui, seuls, sont le ventricule de celui-ci, et il a été ordonné par Dieu qu’il (l’excrément) soit pellicané (pellicanetur, )[1] et circulé (articuletur, ) en elles jusqu’à ce qu’il y tombe (dans les poumons). Car ne vous persuadez pas autre chose, sinon que tout membre, quel qu’il soit, possède son estomac particulier, vraiment admirable[2], comme la science le démontre extérieurement dans les préparations dans lesquelles le pur a coutume d’être séparé de l’impur. C’est pourquoi, si tel est l’estomac des poumons, il conservera certainement en eux ce qui est nécessaire, et rejettera le superflu hors de la

    semble désigner les veines proprement dites, tandis que par les veines qui entrent dans les poumons, il entend probablement les deux branches de l’artère pulmonaire et les quatre veines pulmonaires qui aboutissent à l’oreillette gauche du cœur. Cette angio-vénologie un peu rudimentaire est celle de tous ses contemporains et, en particulier, de Fernel qui place dans le foie l’origine du plexus veineux. (De part. corp. hum. Cap. XI). La version de Palthenius n’a pas traduit correctement ce passage.

  1. C’est-à-dire distillé comme dans un Pélican. Voir tome Ier, page 259.
  2. La version de Palthenius ajoute : et laborieux, operosum.