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PARACELSE

bouche par ses tuyaux (cannæ, ). Et ceci est l’autre excrément particulier, qui est engendré seulement dans les poumons, et non dans les autres membres. Car ils ont (les poumons) aussi leur ventricule. Et ensuite, sachez que, dans cette séparation du pur de l’impur, le poumon rend un certain excrément, et, avec celui-ci, le tartre lui-même. Donc le tartre eût dû, de même, être expulsé, conjointement avec les excréments des poumons. Si ceci n’a pas lieu complètement, et que le tartre soit séparé ici lui-même de l’excrément, alors il demeure en cet endroit, il s’y attache et remplit les conduits. Ainsi, ces conduits sont détériorés par le tartre, par les feuilles (foliis, ), les rognures (ramentis, ), les plaques (tabulis, )[1] et les grains, et il reste là où il se trouve. Or, ce tartre est plus subtil que celui qui adhère dans les intestins ou les voies urinaires. Car il est également séparé plus subtilement, et il est conduit dans une corporalité par la volatilisation. Car, ici le semblable vient à son semblable. C’est pourquoi de là surviennent d’autres maladies, à cause du lieu ainsi que de la fonction qu’exercent les poumons ; et cependant elles sont elles-mêmes des maladies tartriques, mais qui ont cependant des évacuations[2] et des opérations différentes. Puisqu’’en effet l’office des poumons est de se mouvoir librement en haut et en bas, et d’attirer l’air, etc., alors les passages de l’air sont obstrués

  1. Ces deux termes sont à peu près synonymes en allemand : Schiefer signifie : ardoise. La phrase littérale serait : ainsi le tartre folie, plaque, granulifile, etc., les conduits, etc.
  2. Oeffnung. Palthenius a traduit : indicia.