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PARACELSE

qu’il doit gouverner et nourrir sont annihilés également. Or, ils ont[1] fort bien reconnu (degustarunt, )[2] l’estomac, c’est-à-dire le premier estomac, le grand estomac, mais qu’un paysan peut lui-même reconnaître. Mais ils n’ont point du tout senti (olfecerunt, ) ces estomacs, qui sont si semblables. D’où l’on peut conclure qu’il existe plusieurs maladies qui viennent à cause de ces ventricules (qui sont semblables au premier ventricule), qu’ils ont placé en d’autres chapitres, c’est-à-dire en de faux chapitres, considérant fort peu ce qu’ils faisaient et où ils allaient. C’est pourquoi il est bon d’écrire un livre particulier sur les maladies de ce genre, ce que je remets à un autre moment. Donc, si (l’aliment) se rend de la manière susdite dans l’estomac du cerveau, alors il est nécessaire que l’estomac de celui-ci soit un Alchimiste, et le séparateur[3] de la vraie séparation (genuina separatio, ) qu’il fait en vue de la commodité et de l’avantage du cerveau. Donc, en lui se trouve un certain autre excrément différent des autres, et dont l’émonctoire est dans le nez ; et c’est le mucus () qui en descend. D’où vous voyez que l’estomac du cerveau a été constitué hors du cerveau ; et il[4] est préparé devant le cerveau, et, ainsi préparé, il est attiré dans les cellules fermées (in cellas obseratas, ) du cerveau, où il

  1. En marge : Medicorum reprehensio.
  2. Littéralement : goûté.
  3. Scheider. Palthenius a traduit : l’artisan, artifex.
  4. Und vor dem hirn es bereit. La version de Palthenius interprète es dans le sens de nourriture et dit : nutrimentumque præ foribus cerebri præparari.