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LIBER PARAMIRUM

par le tartre, de telle sorte que naissent, de ceci, beaucoup de maladies qui sont appelées, par les médecins, tantôt asthme (asthma), tantôt toux, quoique ce ne soit cependant que du tartre. De même, la difficulté de respiration et autres semblables, laquelle accompagne la phthisie (phthisis), par laquelle l’homme dépérit (tabescit, ) de telle manière[1]. De même la fièvre hectique, qui toutes ne sont pas autre chose que ce seul tartre qui est situé dans les poumons, comme on l’expliquera aux chapitres particuliers.

Il en est de même pour le ventricule particulier qui se tient au cerveau. Cet estomac est hors du cerveau et non pas en lui. Tout son aliment vient au cerveau non divisé, c’est-à-dire non séparé suivant l’ultime matière, selon qu’il convient à cet endroit, et qu’il est avantageux et convenable pour le cerveau. Donc si le cerveau prend (assumsit, ) quelque chose, et la conserve en lui, il entreprend son opération stomacale. Car, de même que l’estomac (je parle du premier estomac) est souvent un corrupteur de tous les membres, en ce qu’il n’accomplit pas régulièrement et parfaitement son office, de même il faut comprendre que, dans les estomacs des membres, la faiblesse des ventricules engendre beaucoup de maladies, lesquelles, jusqu’ici, n’ont été signalées par personne, mais sont restées inconnues par suite de l’ignorance. Ainsi il eût été tout à fait nécessaire de connaître l’esprit efficace qui a le soin du ventricule. Si celui-ci est annihilé, tous les membres ensemble

  1. In solchem wesen. La version de Palthenius dit : selon sa substance (!)