Page:Œuvres de Robespierre.djvu/355

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sur notre constance et sur notre vertu, seuls, mais infaillibles garants de notre indépendance ; écrasons la ligue impie des rois par la grandeur de notre caractère, plus encore que par la force de nos armes.

Français, vous combattez les rois ; vous êtes donc dignes d’honorer la Divinité ! Être des êtres, auteur de la nature, l’esclave abruti, le vil suppôt du despotisme, l’aristocrate perfide et cruel t’outragent en t’invoquant, mais les défenseurs de la liberté peuvent s’abandonner avec confiance dans ton sein paternel !

Être des êtres, nous n’avons point à t’adresser d’injustes prières : tu connais les créatures sorties de tes mains ; leurs besoins n’échappent pas plus à tes regards que leurs plus secrètes pensées. La haine de la mauvaise foi et de la tyrannie brûle dans nos cœurs avec l’amour de la justice et de la patrie : notre sang coule pour la cause de l’humanité : voilà notre prière, voilà nos sacrifices, voilà le culte que nous t’offrons !