Page:Œuvres de Spinoza, trad. Appuhn, tome I.djvu/233

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Pour ce qui est du mot fingo, je n’ai pas voulu faire de même, le mot feindre en raison de son sens actuel pouvant donner lieu à une méprise : dans bien des cas le mot imaginer (au sens d’inventer) conviendrait assez ; toutefois il pourrait aussi entraîner certaines confusions, et j’avais à le réserver pour traduire imaginari ; j’ai adopté en fin de compte forger, ce qui m’a obligé à traduire idea ficta par idée forgée, après avoir été tenté d’emprunter à Descartes l’expression d’idée factice. Quant au substantif fictio, il n’y avait pas de raison pour ne pas le rendre par fiction.