Page:Œuvres de Spinoza, trad. Appuhn, tome I.djvu/549

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’absorbe pas dans le grand Tout, mais cherche bien plutôt à se l’assimiler.

§ 10 à 14. a) Voir le Court Traité (II, chap. i, et la note explicative s’y rapportant).

b) Stern dans sa traduction allemande fait la correction propter praeter dans la note de la page 231, mais il ne la fait qu’une fois ; il me parait logique de la faire deux fois.

Spinoza distingue deux façons de conclure une chose d’une autre chose ; premièrement quand de l’effet on prétend remonter il la cause — dans ce cas on ne sait rien de la cause hormis ce qui est considéré dans l’effet. Exemple : l’union de l’âme et du corps, de laquelle nous ne savons rien quand nous la concluons de la sensation, sinon qu’elle se manifeste par la sensation. En second lieu, quand on fait application à un cas particulier d’une règle générale ; en pareil cas, on sait de la cause quelque chose de plus que l’effet lui-même ; par exemple, appliquant à un acte particulier de vision (et conséquemment à son objet) ce qui est vrai de la vision en général, on affirme que le soleil, considéré comme cause de la représentation que nous en avons, est plus grand qu’il ne paraît.

Je pense donc que la première partie de la note correspond au premier exemple donné à la page suivante dans le texte — et la note 1 de cette page l’indique d’ailleurs clairement — et que la deuxième partie correspond au dernier exemple. J’ajoute que la note 2 de la page 232 me semble devoir être placée comme je l’indique, cette note étant destinée à montrer que, même dans le cas le plus favorable, le troisième mode de connaissance expose encore à l’erreur et à la confusion.

§ 15. Au sujet de la place donnée à la note 2 de la page 232 voir la note précédente.

§ 16. L’exemple de la règle de trois se retrouve dans le Court Traité (II, chap. i) et dans l’Ethique (II, Prop. 40, Scolie 2). Dans la Réforme de l’Entendement, il est présenté dune façon plus vivante que dans le Court Traité, moins concise que dans l’Ethique.

§ 22. La dernière phrase de ce paragraphe n’est pas très claire, du moins on ne voit pas bien comment elle se rattache à ce qui précède. Il me semble que Spinoza veut dire : non seulement le ouï-dire ne donne pas de certitude légitime, mais la croyance de fait qui se fonde en apparence sur le simple ouï-dire repose toujours en réalité sur une autre croyance ayant pour origine une véritable perception de l’entendement. On ne croit pas une chose