Page:Œuvres de Spinoza, trad. Saisset, 1861, tome II.djvu/410

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mitrahyinam ne peut signifier autre chose que nous voulons, nous estimons, nous pensons.


CHAPITRE XV.


Note XXVII (page 250 de la traduction). — Que la simple obéissance soit la voie du salut.

Par où j’entends que ce n’est point la raison, mais la révélation seule, qui peut démontrer qu’il suffit pour le salut ou la béatitude d’embrasser les décrets divins à titre de lois et de commandements, sans qu’il soit nécessaire de les concevoir à titre de vérités éternelles. C’est ce qui résulte des démonstrations données au chapitre iv.


CHAPITRE XVI.


Note XXVIII (page 255 de la traduction). — Personne ne promettra sincèrement de renoncer ait droit naturel qu’il a sur toutes choses.

Dans l’état social où le droit commun établit ce qui est bien et ce qui est mal, on a raison de distinguer les ruses légitimes de celles ? qui ne le sont pas. Mais dans l’état naturel, où chacun est à soi-même sen juge, et dispose d’un droit absolu pour se donner des lois, pour les Interpréter a son gré, eu les abroger s’il le juge convenable, on ne conçoit pas que la ruse puisse être considérée comme coupable.


Note XXIX (page 259 de la traduction). — Chacun y peut, quand il le veut, être libre.

Dans quelque état social que l’homme puisse se trouver, il peut être libre. l’homme est libre, en effet, en tant qu’il agit selon la raison —Or la raison (remarquez que ce n’est point ici la Ihéorie de Ilobbes), la raison, dis-je, conseille à l’homme la paix, et la paix n’est possible que dans l’obéissance au droit commun. En conséquence, plus un homme se gouverne selon la raison, c’est-à-dire plus il est libre et plus il est fidèle au droit commun, plus il ce conforme aux ordres du souverain dont il est le sujet.


Note XXX (page 263 de la traduction). – La nature n’a appris à personne qu’il doive à Dieu quelque obéissance.

Quand Paul nous dit que les hommes n’ont eu eut-mômes aucun refuge, il parle la façon des hommes ; car, au chapitre ix de cette même Epitre où il tient ce langage, il enseigne expressément que Dieu fait miséricorde à qui il lui plaît, et endurcit à son gré les impies, et que la