Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 3, Lemerre, 1890.djvu/230

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Tout à fait.

Frontin.
Or çà, reparaissons.
–––––Il passe devant Géronte.

Géronte.
Or çà, reparaissons.Je te vois à merveille.

Frontin.
Pardieu !

Géronte.
Pardieu !C’est étonnant ! je ne sais si je veille,
Ou si je dors. — Veux-tu me donner ce chapeau ?

Frontin.
Je voudrais bien, monsieur, vous en faire cadeau ;
Mais, vraiment, je ne puis… Ce chapeau, c’est mon gîte,
Ma cave, ma cuisine…

Géronte.
Ma cave, ma cuisine…Il te sert de marmite !
Je ne suis plus surpris alors qu’il soit si gras !
Fait-il de bon bouillon ?

Frontin.
Fait-il de bon bouillon ?Vous ne comprenez pas.
Quand l’heure du dîner me carillonne au ventre,
J’enfonce mon castor jusqu’au sourcil et j’entre
Chez quelque rôtisseur, invisible pour tous.