Page:Œuvres de Virgile (éd. Panckoucke, 1859).pdf/339

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seule consolation de mes ennuis et de mes infortunes. C’est là, ô le meilleur des pères, que tu m’abandonnas à ma douleur, après avoir, hélas ! en vain échappé à tant de dangers ! Ni le divin Hélénus, quand il m’annonçait de bien tristes présages, ni l’affreuse Céléno ne m’avaient prédit un deuil aussi cruel. Ce fut là ma dernière épreuve, et le terme de mes longs voyages. En quittant ces lieux, un dieu m’a conduit sur vos bords.

C’est ainsi qu’Énée racontait à l’assemblée attentive l’histoire de ses destinées et de ses courses errantes. En ce moment, il cessa de parler et mit fin à son récit.