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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/291

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Plus le concours est grand, plus il la trouve belle.
Aussi, pour parvenir jusqu’au suprême honneur
De l’avoir sur son compte, il n’est rien qu’il n’employe.
En un mot, ce qui fait sa gloire & son bonheur,
C’est l’opprobre éclatant dont il couvre sa proie,
Et la rage qu’il porte au sein de ses rivaux.
Voilà le seul exploit digne de ses travaux.

Doligni fils.

Quels travers ! car il a de l’esprit, ce me semble.

Rosette.

L’esprit & le bon-sens vont rarement ensemble.

Doligni fils.

Tout ce que tu me dis, ne me rassure pas.

Rosette.

Parlez-lui donc vous-même ; il tourne ici ses pas.



Scène IV.

LE MARQUIS, DOLIGNI fils, ROSETTE.
Le Marquis.

Eh ! bonjour, Doligni… Parbleu, que je t’embrasse.

Rosette, à part.

 
Ces embrassades-là sont aussi du bel air.

Le Marquis.

Qu’est-ce donc ? Mon abord te trouble ! il t’embarrasse !
(regardant Rosette.)
J’en vois la cause. Allons, rassure-toi, mon cher ;