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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/292

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Je fais profession d’être un rival commode :
Avant qu’il soit peu, dans Paris,
Je veux en amener la mode,
Et mettre les amans sur le pied des maris.
Elle n’est pas si mal, au moins !

Doligni fils.

Elle n’est pas si mal, au moins !Cesse de rire.
Je parlois à Rosette.

Le Marquis.

Je parlois à Rosette.Un honnête homme aura
Toujours quelque chose à lui dire.

Doligni fils.

Il faut te l’avouer.

Le Marquis.

Il faut te l’avouer.Tout comme il te plaira.
(Rosette hausse l’épaule.)
Tiens, Rosette rougit ; elle te fait un signe.

Rosette.

Notre entretien rouloit sur un sujet plus digne.

Doligni fils.

C’était sur Marianne.

Le Marquis.

C’était sur Marianne.Ah ! tu fais le discret !
Quand on est tête-à-tête avec elle en secret,
Il est bien mal-aisé de lui parler d’une autre ;
Il n’est personne alors qu’on ne doive oublier.

Rosette.

Point de panégyrique, ou je ferai le vôtre.
Ne cherchons point tous deux à nous humilier.