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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/295

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Le Marquis.

Pourquoi ce malheureux augure ?
Et d’où diable le tires-tu ?

Rosette.

Le bon-sens fut toujours ami de la vertu.
Malgré le train qui regne en ce siécle commode,
Marianne suivra celui du bon vieux tems,
Et ne prendra jamais ces travers éclatans
Qu’il faut avoir pour être une femme à la mode.
J’ai dit. Vous entendez cet avis indirect.
Pardonnez, au surplus, si dans cette occurrence
Je n’ai pas eu pour vous le plus profond respect ?
J’y rentre, & je vous fais mon humble révérence.



Scène V.

LE MARQUIS, DOLIGNI fils.
Le Marquis.

Elle a le caquet amusant ;
Mais elle a l’esprit faux.

Doligni fils.

Mais elle a l’esprit faux.Pas tant. Mais à présent,
Parlons de Marianne.

Le Marquis.

Parlons de Marianne.Elle est plus que jolie.

Doligni fils.

Elle a, comme tu sçais, tout ce qui peut charmer.
Marquis, l’aimerois-tu ?