Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/301

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un homme qui disserte est un homme à noyer.
La raison, que tu crois un si bel appanage,
Fut toujours le fléau de la société :
Elle en chasse les ris, les jeux & la gaieté ;
Elle y met, à leur place, une langueur mortelle.
On la vante mal-à-propos ;
Quand on a de l’esprit, on peut se passer d’elle ;
La raison, tout au plus, ne convient qu’à des sots.

Doligni fils.

Tu traites la raison d’une maniere étrange.

Le Marquis.

J’en suis bien revenu ; je ne prends plus le change.

Doligni fils.

Il y paroît.

Le Marquis.

Il y paroît.Pour toi, tâche de profiter.
Je ne me cite pas ; mais on peut m’imiter.

Doligni fils.

Quelqu’un vient.

Le Marquis.

Quelqu’un vient.C’est La Fleur.

Doligni fils.

Quelqu’un vient.C’est La Fleur.Adieu, je me retire.

Le Marquis.

Sur ce que je t’ai dit, fais tes réflexions.