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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/323

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Le Marquis.

Ah ! Monsieur, pardonnez… Madame, c’est mon pere.
Excusez des Valets…

Mr. Argant.

Excusez des Valets…Quel est donc ce mystere ?

Mad. Argant.

C’est vous, Monsieur Argant ?

Mr. Argant.

C’est vous, Monsieur Argant ?Moi-même, Dieu merci,
Qu’une espèce de singe, avec sa barbe torse,
Ne vouloit point du tout laisser entrer ici :
Il a presque fallu que j’usasse de force.

Le Marquis.

Un Suisse, comme un sot, fait toujours son métier.

Monsieur Argant.

Vous avez pris un Suisse ?

Le Marquis.

Vous avez pris un Suisse ?Oui, Monsieur.

Monsieur Argant.

Vous avez pris un Suisse ?Oui, Monsieur.Pour quoi faire ?

Le Marquis.

Un Suisse est à la porte un meuble nécessaire.

Monsieur Argant.

Il ne nous faut qu’un vieux Portier.
Et ce tas de Valets dont l’antichambre est pleine,
Est-il d’ici ?

Le Marquis.

Est-il d’ici ?Sans doute. Il faut être servi.

Monsieur Argant.

Mais en faut-il une douzaine ?