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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/375

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Le Marquis.

Madame…

Mad. Argant.

Madame…N’ayons point là-dessus de débats :
Il le faut ; je le veux : la chose est expliquée.

Le Marquis.

Vous serez obéie.

Mad. Argant, à part.

Vous serez obéie.Ah ! que je suis piquée !
(haut.)
Mon mari comblera mes vœux.
L’honneur de s’allier à des gens d’importance,
Quand il se verra devant eux,
Indubitablement vaincra sa résistance.
(à part.) (haut.)
Je sçaurai l’y forcer. Je viens de recevoir
Un billet d’assez bon augure.
Chez le comte d’Ausbourg on nous attend ce soir.
Il est oncle de la future.
C’est chez lui qu’on s’assemble ; & l’on y soupera.

Le Marquis.

Fort bien.

Mad. Argant.

Fort bien.Vous savez sa demeure.

Le Marquis.

Mes gens la chercheront.

Mad. Argant.

Mes gens la chercheront.Arrivez de bonne heure.

Le Marquis.

Mais… au sortir de l’opéra.