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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/381

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Scène V.

MARIANNE, LE MARQUIS.
Marianne, à part.

D’où viennent tout-à-coup de si cruels dédains ?
D’abord, en me voyant, comme elle s’est aigrie !
Il faut absolument quitter cette maison.

Le Marquis.

Vous rêvez ?

Marianne.

Vous rêvez ?Il est vrai.

Le Marquis.

Vous rêvez ?Il est vrai.Ce n’est pas sans raison.
Mais il faut vous laisser dans votre rêverie.
Vous avez besoin d’y penser.

Marianne.

Pourriez-vous m’éclaircir ?…

Le Marquis.

Pourriez-vous m’éclaircir ?…Daignez m’en dispenser.
Ma chere petite cousine,
Tout ne réussit pas toujours selon nos vœux.
Il arrive par fois des contre-tems fâcheux ;
Pour y remédier, il faut être bien fine ;
Mais comme vous avez un esprit infini,
Vous vous en tirerez. C’est ce que je désire.