Aller au contenu

Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 2.djvu/382

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène VI.

MARIANNE, seule.

Quoi ! tout le monde ici se trouve réuni
Pour me désespérer ! mais qu’a-t-il voulu dire ?
Quelqu’un adresse ici ses pas.



Scène VII.

ROSETTE, MARIANNE.
Marianne.

Rosette, si tu peux, tire-moi d’embarras.
Ma tante est contre moi d’une colere extrême.
Qu’ai-je dit ? qu’ai-je fait ? que m’est-il arrivé ?
J’ai beau m’examiner moi-même ;
Dans le fond de mon cœur, hélas ! je n’ai trouvé
Que zele, que respect, que tendresse pour elle.

Rosette.

J’ignore à quel sujet cet accès de rigueur
La prend d’une façon si brusque & si cruelle ;
D’autant plus qu’une fois, d’abondance de cœur,
Elle disoit, j’oublie en quelle conjoncture :
« Il faudra s’en laisser charmer ;
» Cette petite créature
» Finira par se faire aimer. »