Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/356

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cens qu’elles ne valoient. Par ma foi, Monsieur, je crains que l’encens ne se moisisse au temple. La divinité qu’on y venoit adorer en écarte tantôt un mortel et tantôt un autre, et se moque du demeurant : sans considérer ni le comte, ni le marquis ; aussi peu le duc.

Tros Rutulusve fuat, nullo discrimine habebo :

Voilà la devise. Il nous est revenu de Montpellier une des premières de la troupe ; mais je ne vois pas que nous en soyons plus forts. Toute persuasive qu’elle est, et par son langage et par ses manières, elle ne relèvera pas le parti. Vous êtes un de ceux qui ont le plus de sujet de la louer. Nous savons, Monsieur, qu’elle vous écrivit, il y a huit jours. Aussi je n’ai rien à vous mander de sa santé, sinon qu’elle continue d’être bonne, à un rhume près, que même cette dame n’est point fâchée d’avoir, car je tâche de lui persuader qu’on ne subsiste que par les rhumes, et je crois que j’en viendrai à la fin à bout. Autrefois je vous aurois écrit une lettre qui n’auroit été pleine que de ses louanges : non qu’elle se souciât d’être louée ; elle le souffroit seulement, et ce n’étoit pas une chose pour laquelle elle eût un si grand mépris. Cela est changé.

J’ai vu le temps qu’Iris (et c’étoit l’âge d’or,
Pour nous autres gens du bas monde)