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Tirsis
Ce feu de qui l’ardeur me rendoit tributaire
A tes fieres beautés, mon ame volontaire
N’a d’object que celuy qui plaist a mon desir,
Par tout fors qu’en Amour je me pais de plaisir.
Silvie
Il murmure.
Tirsis
D’avoir d’Amour pour elle, et tristement se plaindre,
Pour sonder sa rigueur. He ! quand cesseras-tu
De me voir soubs tes pieds fierement abbatu ?
Quand seras-tu, Silvie, ou plus douce ou moins belle ?
Fouleras-tu tousjours mon offrande fidelle
Soubs l’injuste mespris dont ta fiere beauté
Reeompense les vœux de ma fidelité ?
Silvie
Mais quand cessras-tu d’importuner mon ame ?
Tirsis
Quand ton cœur bruslera d’une amoureuse flame
Pour moy, de qui la vie et le contentement
Naist de toy, le Soleil, d’où coule mon tourment.
Helas ! Je suis vaincue.