Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/140

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dieux. Le Schofar retentit1 et nous annonce qu'une année encore est près de sa fin, qu’une autre va commencer et que le grand jour du juge־ ment approche; jour solennel et redoutable, où nos pensées et nos actions seront jugées par ton infaillible justice, et nos destinées fixées pour Tannée qui s’ouvre devant nous.

Chaque jour qui s’écoule nous rapproche du trône de ta justice suprême. Hélas! quand je sonde ma vie, combien peu j’y trouve d’actions qui puissent m’être comptées!

Mes yeux se baissent avec cônfusion, car rien ne parle en ma faveur; le cortège de mes fautes et de mes faiblesses se montre seul devant mon âme; il m’accuse devant moi-même de n’avoir pas résisté aux mauvais penchants de mon cœur, d’avoir sacrifié mes devoirs à mon égoïsme, à mon orgueil, d’avoir été dur et malveillant, faux et hypocrite, méchant et haineux.

Malheur à moi, pauvre pécheur, si ton amour me délaisse, si ton indignation fait taire ta misé-ricorde, et me ferme sans retour la voie du bien, que j’ai quittée dans la vanité de mon es־ prit.

1 Dés le mois d’Élul, qui est le dernier de l'an-née, on sonne le Schofar après la prière pour nous avertir que le jour du jugement approche.