Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/19

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celle qui n’aurait pour mobile que nos besoins et qui ne nous conduirait vers Dieu que quand nous sommes dans la peine ou dans la crainte. Outre les suppliques que nous lui adressons, n’est-il pas juste et convenable que nous lui ofrions, à ce Père bienfaisant, nos actions de grâces pour les circonstances mémorables où il nous a exaucés ; pour les faveurs journalières qu’il nous accorde ; pour les miracles quotidiens qu’il renouvelle pour notre conservation, notre subsistance, notre existence et celle de notre famille ?

Mais ce n’est pas encore là toute la prière. Quand nous nous pénétrons de ce que c’est que Dieu ; quand nous contemplons sa grandeur et ses merveilles, alors naît en nous un sentiment d’admiration et de vénération pour sa gloire, sa toute-puissance, ses œuvres magnifiques. Ces sentiments de joie divine, ces élans de l’âme en extase devant la gloire du Seigneur, se font jour par des paroles de bénédiction, de glorification, dont les divines Harmonies des Psaumes sont la plus sublime expression. Devant ces miracles permanents, on s’écrie instinctivement avec le Roi-Prophète : « Que les œuvres sont grandes, ô Seigneur ; que les conceptions sont profondes » (Ps. 92, 5.)