Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/334

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ce moment fatal, il n’y aura plus pour vous ài plaisirs, ni charges, ni richesses, ni grandeurs, ni parents, ni amis. Eussiez-vous à votre dis-position tous les biens du monde, tout cela ne vous appartiendra que jusqu'à ce moment. Un suaire et un cercueil, c'est tout ce que vous emporterez de cette vie.

Un jour viendra donc qui sera le dernier de votre vie. Heureux celui qui a toujours dans, l'esprit cette pensée salutaire!

Mais combien est différente la mort du pé-cheur de celle du juste! Le juste souffrira aussi, il est vrai. On ne meurt pas sans douleur! Mais le juste s'était accoutumé à souffrir; il s'y était préparé par l'austérité et la pénitence. Le juste souffre} mais il est résigné, iLoffre ses douleurs en expiation des faiblesses de sa vie, et il les adoucit par les espérances radieuses qu'il entre-voit de l'autre côté de la tombe. 11 quitte la vie: mais il sait que c'est une vie triste, vie péris-sable, vie sujette à tant de chagrins et de mi-sères, et surtout à tant de tentations et de dan-gers.

Le pécheur, au contraire, peu accoutumé à souffrir ou à chercher son refuge en Dieu, mais attaché à son corps, à ses biens, à ses plaisirs, à ses aises, souffrira sans adoucissement et