Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/335

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sans espérance. Quel état pour une âme dont la religion ne vient point adoucir les douleurs! Quelle situation pour un mourant, lorsqu’il sait que la mort le placera devant la justice de Dieu, et que pouf lui la fin du temps n’est que le coin-mencement de ses malheurs.

Dieu de miséricorde, tu l’avais dit à ce pécheur, tu l’en avais menacé, et tous les jours encore, tu accomplis ce terrible oracle sur les pécheurs mourants: "Je vous ai appelés, dit l’Écriture, et vons n’avez point voulu m’écouter; j’ai tendu la main, et personne ne m’a regardé. Vous avez méprisé mes conseils, et moi aussi je rirai à votre malheur et je vous insulterai, lorsque ce que vous craignez sera arrivé" (Paroles de la Sagesse, Proverbes 1, 24, 25, 26).

Mais la pensée de l’avenir est bien plus ac-cablante eneorc pour le pécheur. Il craint tout à la fois de croire à l’éternité et de ne pas y croire. S’il n’y croît pas, tout est fini pour lui: il voit le gouffre du néant ouvert pour l’engloutir; s’il y croit, quelles terreurs et quelles angoisses!

Durant la vie, il avait éloigné les lumières de la foi, il avait révoqué en doute ses vérités, peut-être même l’avait—il combattue dans ses dogmes. A la mort, elle se réveillera, elle rentrera dans ses droits, et jettera sur l’avenir du pécheur