Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/405

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voir pourquoi, je soupirais après un bonheur plus solide et plus grand. Biens imaginaires, biens trompeurs, vous n’êtes donc pas ma fin, puisque vous ne pouvez pas faire mon bonheur ! Dussé-je même trouver une joie profonde, une satisfaction solide dans la possession des biens de la terre, les désirs de mon cœur seront-ils fixés ? Ou plutôt, ne sentira-t-il pas une douleur soufde , un trouble secret, de voir que ce pré- ,tendu bonheur lui échappe , et que dans quelques années, ou peut-être dans quelques jours, la mort va le lui enlever pour jamais ? Biens fragiles, biens passagers, vous n’êtes donc pas ma fiu, puisque, même en vous possédant, mon cœur sent qu’il est fait pour quelque chose de permanent, et aspire à des biens éternels ! O mon Dieu, tu as mis dans tout ce qui m’environne sur la terre, des marques sensibles : tu as gravé dans mon propre cœur des traits ineffaçables, qui m’annoncent que je ne suis pas fait pour la terre ni pour les faux biens qu’elle me présente. Je te reconnais et je t’adore, ô Sagesse suprême ! je te bénis, ô Miséricorde infinie, dans la difficulté que tu as mise à acquérir et à conserver les biens du monde ; dans les amertumes dont tu les as mêlés ; dans le vide, l’ennui et le dégoût que tu y as attachés ; dans la rapidité M.