Page:אמרי לב Prières D'un Cœur Israélite (Jonas Ennery, 1848).djvu/678

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elle n’est que le commencement, la première heure de l’éternité ; pourquoi me plaindrais-je de mes douleurs ? Qu’importe que la première heure du matin soit sombre, si une lumière sans fin doit lui succéder ? Ne vaut-il pas mieux qu’il en soit ainsi que si une sombre journée suivait une heure de sérénité ? Le mercenaire laborieux ne supporte-t-il pas pour un chétif salaire le froid ou la chaleur du jour ?Cependant sou travail *l’une journée n’assure pas même son existence d’une semaine.

N’oublie pas que la mort est la ûn de toutes les souffrances ; supporte patiemment ce que Dieu t’a imposé ; attends avec confiance la fin de tous tes maux. Souviens-toi que la mort viendra ; tout ce qui la précède est l’heure des épreuves. Prends courage : le voyage du berceau jusqu’à la tombe n’est pas long ! Celui qui l’a donné la vie, t’a donné aussi tes douleurs ; il te reprendra les unes en te reprenant l’autre ; il nous impose un fardeau, mais il nous en décharge bientôt en nous appelant à lui. Oui, en mourant c’est vers lui que nous allons ; nous ne donnons à la terre que le vêtement terrestre qui couvrait notre âme ; mais elle, soutenue par la foi et l’espérance, elle remonte dans le séjour, de l’immortalité vers le Saint d’Israël.