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La Maison



Un matin de ramiers, la sente qui brillait
M’a conduit vers l’azur d’une maison chantante
Où diadèmés d’ombre odorent les œillets :
Vers moi seul a tremblé l’aveu de l’habitante !

— « Berger, que j’ai pressé dans mes bras tressaillants,
J’enrubanne ta flûte en pleurs, de ma pensée !
Mes lys de leurs regards de vie l’ont embrasée,
Et dans mon cœur coule le vin des saules blancs.