Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/193

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

& l’ardeur avec laquelle ils l’ont deiìré. Maîtres du sort des autres hommes, ils ne sont point contens de leur destinée. La satisfaction qu’ils cherchent, les suît. Tybere avoit bien affaire de se faire Empereur pour s’aller ensermer dans son Isle de Caprées, Sc s’y abandonner à ces, voluptés Infames, dont le ragoût coniiste dans la singularité, & dans l’excés du crime. II ne faloit pas être Empereur, il ne faloit qu’être homme pour çela, il ne faloit pas même être un hom-, me, il faloit descendre plus bas, que le» bestes par une débauche monstrueuse : mais c’est que ces excés de volupté étoient comme le desespoir de l’ambition. ij faloit descendre si bas, parce qu’on ne pouvoit monter plus haut. Car de demeurer en repos, le cœur de l’homme n’en est point capable. Ces fameux ; débauchés avoient toujours creu que la felicité consistoit dans la grandeur. Ils se des abusent, quand ils possèdent le dernier degré de celle-ci, & alors ils croyent, ou qu’il faudroit d’autres grandeurs pour être heureux, comme le erpyoit Vainqueur des Perses, ou bien . ., .... .>. v«, ,, fati