Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/194

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fatigué de la grandeur, ils se tournent du côte de la volupté, ils tâchent de reparer le temps perdu & cherchent à regagner par la singularité ce qu’ils perdent du côté de la durée : mais ils se dégoûtent de la volupté encore plutôt que de la grandeur, & alors l’ambition les rapelle à la grandeur, comme l’on voit que Tybere, aprés avoir abandonné l’Empire à son favori pour goûter les plaisirs plus tranquillement, est tenté de quitter ses plaisirs pourl’Empire, dont il reprend les foins aprésla mort de Sejan, étant aussi peu content à Rome qu’il 1 feston à Caprées, & portant par tout un cœur insatiable & mécontent. Ce tableau ne represente pas seulement le cœur de Tybere, ruais encore celuy de tous les hommes ; dont l’agitationest perpetuelle & comme necessaire, pendant qu’il s’arrete aux objets du monde. Dieu luy a donné une capacité proportionée â son immortalité, c’est à dire uné capacité infinie. Il est donc impossible qu’il se satisfasse des biens qui perissent. Ce qui finit ne sauroit le remplir. Mais persuadés le de son immortalités donnés luy des biens éternels comme luy, & vous versés qu’il fera satisfait. Mais aprés avoir tâché de connoître la nature, les devoirs, les perfections & les plus grands motifs qui dcteriniijoient lê cœur de l’horame naturellement, ou ses forces morales, il est bon de passer à la consideration de Ces dé reglemcns, dont nous aurons premièrement à considérer la source, pour en connoître ea (fuite les ruisseaux. .

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