Page:Abbadie - L’Art de se connaitre soi-meme.djvu/231

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& que ces passions ne peuvent être que très moderées dans un homme qui sc conduit par les veiies de l’éternité, & non par celles des choses temporelles, on peut juger que celui.cy n’est pas sujet aux illusions, qui nous trompent ordinairement.

L’homme immortel se trouvant glorieux dans fa nature, bienheureux dans ietat que la Religion luy propose, & élevé au dessus du temps & du monde par la nature & par la Religion, n’a que faire de suir la veiie de soy-même, ni de craindre d’être affligé par la consideration de sa fin.

Le divertissement n’est point à son usage, du moins le divertissement td que l’homme du monde le souhaite. Car celui-cy ne cherche pas seulement le délassement de son corps & la recreation de son esprit, il n’y auroit rien que de raisonnable dans ce dessein ; mais il cherché tout ce qui peut l’occuperôt l’empéecher de se voir. Ce qui le montre, c’est qu’aprés le repos &le délassement, il cherche encore le divertissement, & y trouve des charmes d’autant I 7 plus