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L’ASSASSIN

sais pas où j’ai la tête. Maintenant je le reconnais, monsieur, il est à moi. Si monsieur veut bien me le rendre…

LECOINCHEUX.

Les vôtres sont plus longs et plus soyeux, Angélique. Ceci est un cheveu d’homme, (Gravement.) pour ne pas dire de malfaiteur.

JEAN.

Pardi ! on le voit bien, que c’est un cheveu mâle !

ANGÉLIQUE.

Vous le savez de reste, m’sieu Jean, puisqu’il est à vous.

Elle le pince et le fait passer entre elle et Lecoincheux.
JEAN

Aïe !

LECOINCHEUX.

Qu’y a-t-il ?

JEAN.

Rien, m’sieu, une crampe.

LECOINCHEUX, à Angélique, montrant du doigt la chevelure de Jean.

Ceci est noir, cela est blond !

ANGÉLIQUE.

Justement ! C’est un cheveu blond que je lui ai arraché parce qu’il était blanc.

JEAN.

Mais… mais… (Angélique lui donne un coup de poing dans le dos.) C’est que c’est pourtant vrai, tout de même ! Mes pauvres cheveux, je ne sais pas ce qui leur arrive, mais elle me donne tant de tintouin que je blanchis. (Bas, à Angélique.) Menteuse !