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PEINTURE DE GENRE

que M. Brispot a réunis sur un banc, En province, ne sont pas mal étudiés ; mais le tableau, triste de ton, est trop grand pour une caricature. Le Plaidoyer, de M. Salzedo, renfermé dans de sages limites, montre beaucoup de vie et de chaleur. Dans la Criée, de M. Gœneutte, et la Remise, de M. Carrier-Belleuse, tableaux d’un naturalisme hardi, les curieux mystères des Halles de Paris sont spirituellement saisis et rendus ; M. Louis Carrier-Belleuse a tort d’abuser du noir, mais il se débarbouillera comme M. Haquette, qui commence à peindre plus légèrement. L’Intérieur de la mère Panotte est le meilleur ouvrage du jeune artiste. M. Bertier, un de nos peintres les plus méritants et les moins récompensés, nous montre une bien jolie Mignon à côté d’un excellent portrait de M. C. K., et Mme Louise Enault, dans ce tableau de la Guirlande dont les fleurs manquent un peu d’éclat, fait preuve d’un vif sentiment de l’élégance honnête et de la beauté chaste. La Romance, de M. Hippolyte Dubois, nous rappelle très agréablement M. Toulmouche,