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PEINTURE DE GENRE

ce peintre de goût délicat et de main presque féminine qui n’expose plus assez souvent.

Un pensionnaire de l’Académie de Rome, M. Buland, expose, avec une Annonciation assez drôlette, une scène de mœurs villageoises mal conçue et piteusement exécutée. On y voit une paysanne pervertie fumer la cigarette, Après deux ans d’absence, au milieu de ses parents ahuris. Si la villa Médicis se mettait à nous envoyer tous les ans beaucoup d’ouvrages de ce caractère, il ne serait pas inutile de la fermer.

Parmi les étrangers que l’Exposition de 1881 a mis en lumière, je ne cite pas M. Israëls qui est en pleine possession de la renommée, comme les deux Stevens, Willems et Alma Tadéma. Il suffit de dire en passant que l’École de couture est un petit bijou de l’école hollandaise. Mais je dois saluer la renommée naissante et le légitime succès de M. Artz. L’Hospice des vieillards nous fait connaître en lui un digne élève d’Israëls. M. Krayer, un Danois qui a passé par l’atelier de Bonnat, déploie une