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PAYSAGES

dessine beaucoup mieux que le commun des paysagistes. Les figures de son tableau n’ont pas seulement la tournure et le mouvement, elles sont exécutées comme il faut, dans la juste mesure que commandent les dimensions de l’ouvrage. J’en dirai presque autant des Haleuses, de M. Jourdain ; mais M. Beauverie, dans sa Cueillette des pois, nous montre des poupées d’un sou qui gâteraient le meilleur paysage.

Le Bras de mer à marée basse et les Landes du Finistère nous font voir sous deux aspects nouveaux le talent simple et varié de M. Demont. M. Vernier, le savant lithographe, qui a mis dix ans à devenir peintre, sort décidément du pair avec ses Dunes de Roscoff et ses Varechs de Concarneau. M. Hanoteau a enlevé d’une main leste et fringante cette maison rustique et ce champ de coquelicots qu’il appelle gaiement Mon Jardin. La Crue de la Corbionne, par M. Lavieille ; les Vieux Saules, de M. Émile Breton ; Inondation en Hollande, de M. Pelouse, ne nous révèlent rien de nouveau sur le talent d’artistes con-