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ET PEINTURE DÉCORATIVE

un tableau d’église plusieurs hommes d’État bien connus pour leurs sentiments libéraux et adversaires déclarés du cléricalisme, ont cru que M. Blanc avait fait une mauvaise plaisanterie. On l’accuse, à tort selon moi, d’agir en écolier profane, lorsqu’il travestit en évêques coiffés du nimbe sacré des libres penseurs aussi connus que MM. Gambetta, Clemenceau et Lockroy, et même Coquelin, cet excommunié dont le masque pétille d’esprit. Il serait plus juste de dire que M. Blanc, comme la plupart des décorateurs du Panthéon, ne sait plus à quels saints se vouer. Travaillant pour un édifice dont la destination est plus incertaine que jamais, il a dû se dire souvent : « Que fera-t-on de ma peinture ? Son sort est entre les mains des députés. MM. Lockroy et Clemenceau permettront-ils longtemps qu’on dise la messe au Panthéon ? Le président de la Chambre, plus modéré, plus conservateur, plus enclin à ménager les opinions qu’il ne partage pas, plus politique en un mot, leur donnera-t-il tort ou raison ? Coque-