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PEINTURE D’HISTOIRE

de reflets brillants et divers. M. Hector Leroux n’en croit rien ; son siège est fait, il a pris l’habitude de tout voir en blanc, même les éruptions ; ses bonnes dames en pâmoison resteront blanches sous les feux du volcan, comme des Larves ou des Lémures.

M. Lehoux, qui fut, si j’ai bonne mémoire, la première victime du prix du Salon, expose deux grandes machines laborieuses et bizarres comme on doit en rêver dans les déserts arides ou dans les prisons cellulaires.

Ni son Mars ni son Précurseur n’ont l’air d’avoir été peints de nos jours, dans un atelier de Paris. Le dieu de la guerre est presque comique avec sa physionomie de piqueur, son cheval-fantôme, son cortège de loups et de corbeaux. Le saint Jean-Baptiste l’est tout à fait avec sa face de carême, sa chevelure et sa barbe d’astrakan rouge et le nimbe, qu’on prendrait, à première vue, pour un cerceau. Voilà bien du savoir et même du talent dépensé en pure perte, car M. Lehoux en sait plus long sur le dessin de la figure