Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Il n’a pas mangé depuis quinze heures, dit le premier de ses disciples.

— Il est en extase, dit un autre ; il parle de vous, il vous nomme.

— Qu’on me laisse seul avec lui, dit le roi. Tous sortirent.

S’approchant alors du Singhille, N-Golam-Bandi lui dit :

— As-tu consulté les dieux ?

Le Singhille fit un signe de tête affirmatif.

— Que disent-ils ?…

Le Singhille lui montre sa langue, et puis le ciel et puis l’idole, et lui fait comprendre qu’il ne peut parler. N-Golam-Bandi se prosterne devant l’autel, et demande s’il faut un sacrifice.

— Oui !… dit enfin le Singhille, et vous aurez la plus éclatante victoire que jamais on ait remportée sur les Portugais… Mais votre sœur doit être sauvée quant à présent ; il faut qu’elle combatte à la tête de nos troupes… Après la bataille, nous terminerons ce qui a rapport à