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de sa tante, que son pupille était roi d’Angola et de Matamba, et que les Portugais eux-mêmes le reconnaissaient. Qu’en conséquence, ils devaient demeurer chacun dans leur camp et faire pour la plus juste cause.

Zingha comprit que cette barrière, loin de s’aplanir entre le trône et elle, s’élèverait tous les jours davantage. Elle voulait régner, elle avait déjà commis un crime, un second ne devait pas l’arrêter. Mais comment le commettre ? l’enfant était gardé à vue par son gouverneur le Giaga.

Le Giaga-Kasa avait son pupille en sûreté dans un camp de soldats fidèles. Zingha ne savait comment l’aborder. Enfin, un jour, elle part de Cabazzo presque seule, sans suite, et se rend au camp de son neveu. Cet enfant était doux et bon, et aimait avec passion ceux qui le soignaient. En voyant arriver Zingha, le Giaga-Kasa se mit en devoir de défendre son pupille.

— Que crains-tu ? lui dit Zingha. Vois ! je