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voix ; elle fut enlevée dans les bras du peuple et portée jusqu’au palais de ses pères, où elle retrouva ses deux sœurs[1] Cambo et Fungi, et là elle reçut la soumission des grands du royaume, et de tous ceux qui pouvaient être à craindre pour elle.

Mais il restait un obstacle à sa puissance, qui devait pour elle être une des plus pénibles pensées troublant ses rêves. Son frère, laissait un enfant, un fils né d’une femme légitime, et n’ayant encore que sept ans. N-Golam-Bandi en mourant, avait laissé la tutelle de l’enfant à un Giaga-Kasa[2], homme vénéré, grand et habile homme d’état. Zingha lui fit dire de lui amener son neveu. Kasa lui fit répondre que le roi de Matamba, quoiqu’il n’eût que sept ans, ne devait pas se déplacer pour aller au-devant

  1. 1 Elles avaient reçu au baptême les noms de dona Barbara de Sylva et dona Garcia Ferreja, que portaient leurs marraines.
  2. 2 Devin-prophète, parlant au nom d’un maître. Les Singhilles n’étaient pas autant renommés que les Giagues. Il ne faut pas les confondre avec le« Giagues des lois.